Pour les aidants

Troubles cognitifs et conatifs : comment les reconnaître ?

ML
Mathilde

Ils peuvent être liés au vieillissement, à une maladie génétique, des suites d’un accident et être accompagnés de symptômes plus ou moins handicapants au quotidien. Comment reconnaître les premiers signes ? Comment poser un diagnostic ? 

Voici quelques conseils pour mieux aborder ces éléments dans la vie de votre proche. 

Trouble cognitif et conatif : comment faire la différence ? 

Les troubles cognitifs

Un trouble cognitif correspond à l’altération d’une ou plusieurs fonctions cognitives. Cela peut se traduire par un problème de langage, de réflexion et/ou de raisonnement, de la mémoire, une difficulté dans la coordination des mouvements ou la perception des choses. Ces symptômes sont plus fréquents dans le cadre de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson, la démence ou la maladie de Charcot

La sclérose en plaques peut également provoquer des pertes de mémoire, voire certaines difficultés dans la réalisation de certaines tâches. Un accident vasculaire cérébral peut aussi être à l’origine de séquelles cognitives (notamment pour l’usager de la langue ou la concentration). L’autisme présente également des signes de troubles cognitifs plus particulièrement dans la communication, la perception du monde, ou l’apprentissage. 

Enfin, les enfants qui développent un syndrome de trisomie peuvent parfois faire face à des difficultés d’apprentissage nécessitant un accompagnement personnalisé. 

Les troubles conatifs Les capacités d’effort peuvent être altérées ; il s’agit d’un trouble provoqué par la baisse d’activité dans le lobe frontal, ce qui accompagne souvent le vieillissement. Cela peut aller jusqu’à un sentiment de démotivation, un repli sur soi, entraînant une perte de confiance en soi. Dans des cas plus extrêmes, cela peut susciter un manque d’envie allant parfois jusqu’à l’apathie ou l’indifférence affective. 

Troubles de santé cognitifs : les signes précurseurs 

S’il s’agit d’une atteinte légère, la personne en souffre mais parvient à assurer ses activités de la vie quotidienne. Dans le cas où il s’agirait de troubles cognitifs plus lourds, nous recommandons que la personne puisse être accompagnée dans les gestes du quotidien pour favoriser son bien-être. Bien entendu, cela ne consiste pas à réduire les capacités de la personne concernée, bien au contraire ! L’objectif est de pouvoir l’épauler, tout en respectant son niveau d’autonomie. 

Vous pouvez veiller :

  • aux pertes de mémoire : oublier un rendez-vous, un numéro de téléphone, le nom d’une personne de la famille. D’un point de vue neuronal, il s’agit d’une véritable atteinte de la mémoire à court terme alors que la mémoire à long terme reste généralement préservée pour les maladies d’Alzheimer et/ou Parkinson, 

  • aux problèmes de langage : cela se traduit souvent par une difficulté à produire un récit, ou à trouver le mot juste pour compléter une phrase par exemple, 

  • à la réalisation de certaines tâches quotidiennes : l’apparition d’un trouble cognitif se traduit par une difficulté à écrire une lettre, faire des courses, cuisiner, s’habiller correctement, 

  • aux changements d’humeur ou de comportement : la fréquence des crises de colère, des larmes, de la violence, et même dans certains cas, la méfiance, un repli sur soi ou de l’apathie peuvent être observés, 

  • à une potentielle désorientation dans le temps et l’espace : une personne peut être en train de faire ses courses et ne plus savoir comment et pourquoi elle est arrivée au supermarché, ni comment rentrer chez elle par exemple. 

Troubles de santé conatifs : les signes précurseurs 

Les premiers signes précurseurs à observer sont les suivants : 

  • une démotivation générale : entretien quotidien de la maison, du travail, ou d’activités sociales. Les personnes ont une tendance à se replier sur elles-mêmes, et peuvent tenir un discours dépressif avec un désintérêt global pour les évènements importants, ou le monde qui les entoure, 

  • un changement de personnalité : si une personne est d’ordinaire confiante et entreprenante, elle peut devenir à l’inverse, méfiante, renfermée et centrée sur elle-même. Cela peut être propice à l’apparition de crises de colère, de larmes, voire un changement de comportement brutal. 

Comment faire poser le diagnostic ?

Si vous soupçonnez des troubles de santé cognitifs ou conatifs pour une personne de votre entourage, alors il est important de se diriger vers son médecin traitant ou un gériatre. Ce dernier procédera étape par étape avec une analyse approfondie qui se déroule de la manière suivante :

  • Un questionnaire cognitif et médical

  • Un examen physique médical et neurologique

  • Un examen cognitif

  • Un bilan paraclinique

  • Un bilan et des tests supplémentaires

Si besoin, ce spécialiste vous dirigera vers un neuropsychologue ou un neurologue pour un bilan complémentaire.

Quel accompagnement pour des troubles de santé ?

Pour préserver le plus longtemps possible les fonctions cognitives et conatives de la personne aidée, voici quelques conseils adaptés à la vie quotidienne.

  • L'entraînement de la mémoire

Pour entraîner la mémoire de la personne aidée, vous pourrez par exemple mettre en place de petites activités autour de jeux de logique, de petits travaux de bricolage ou d'activités en cuisine.

  • Une alimentation variée et équilibrée

De même, de récentes études ont mis à jour l'importance d'une alimentation variée et équilibrée à chaque repas pour préserver au maximum les fonctions cognitives. Avec des plats riches en antioxydants et en oméga 3, le cerveau sera naturellement nourri pour effectuer ses tâches du quotidien.

  • Une activité sociale

Que ce soit pour faire les courses, pour des réunions de famille, ou autour du partage d'une passion, une activité sociale est primordiale pour stimuler le cerveau et susciter l'envie.

Parce que la prise en charge des personnes atteintes de troubles de santé n'est pas toujours facile, le Crédit Agricole vous accompagne via sa démarche Bien vivre à domicile avec la création d'une “feuille de route” personnalisée. À l'intérieur, vous retrouverez toutes les étapes importantes du parcours de vie à mettre en place pour la personne aidée. Grâce à de nombreux conseils et des informations utiles, vous serez épaulés à chaque moment pour mieux anticiper le quotidien.

ML
Mathilde

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